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Du 10 Oct au 06 Déc 2020

Vernissage : 10 Oct @ 15h00

Levée de lumière, Fabrice Rebeyrolle

Catégorie :

18 Cher

Organisé par :

Galerie Capazza

Adresse :

Grenier de Villâtre 18330 - Nancay

Chez Fabrice Rebeyrolle, la création est saisie à la gorge, prise à la source d’un art de démiurge, où la terre inachevée, brûlée et métamorphique, serait toujours en gestation.
L’étendue tressaille, et l’espace est toujours en suspens. Les couleurs brutales, comme le sang, se sont retirées. Elles ne sont plus que rumeurs chromatiques, et l’obscurité palpite. La flamme ne recueille jamais que le sommeil des cendres, et les ombres du temps précèdent toujours les lumières…

Somptueuses, sombres et tendues, sont les respirations d’art de Fabrice Rebeyrolle.
L’infime est son territoire. L’opacité s’étend, et des craquements d’infini incantent les surfaces. Microcosme et macrocosme s’étreignent en fins paysages dehors-dedans. En fragments d’immensité.

Le Cri 1, Technique mixte sur panneau100 / 81 cm – 2019

Par ses traversées d’altérité, Fabrice Rebeyrolle ensemence le vide, s’aventure sans limite vers l’inexploré, et laisse toujours à vif le champ ouvert du compréhensible. Oseur d’abîme, il sait inventer des traces de traces. Fascinantes saisies de ces trames éparses, allusives et comme arrachées aux pesanteurs. Art prodigieux d’intimes sédimentations. Art d’effacement, précaire et cosmique, intemporel et agissant. Alphabet de la fragilité, disséminé au secret des macules du destin.

Parfois la chair primordiale, archaïque et constellatoire, prend l’univers à son compte, avant que les organes ne se délivrent, et tous les pigments ténus d’un monde oublié font corps avec les secrets de la peau. Du cri étouffé aux sublimes levées de lumière, infinies sont les passerelles en ce pays d’art.Parfois des blocs d’humanité durcie font labyrinthe vertical.En outre-peinture, Fabrice Rebeyrolle fixe les empreintes d’une œuvre éclairée des cendres d’un savoir immense et latent. Poétique de l’étendue, cartographie aérienne et venteuse d’une intériorité poignante et comme fouillée au scalpel, quand le presque rien aimante le tout, et fait demeure du monde. L’art dépoussière l’univers, et la mort n’est plus mortelle.

Christian Noorbergen – juillet 2020
Critique d’art et commissaire d’exposition

Infos pratiques

Horaires d'ouverture

samedis, dimanches et jours fériés de 10h à 12h30 et de 14h30 à 19h.

Tarifs

Droit d'entrée : 6€