L’étranger du dehors
Sorte d’objet lointain, La borne semble offrir la visibilité d’un travail en cours visant à faire, défaire et refaire le monde. La présence de la travailleuse et des éléments qui l’entourent sont là pour nous signifier la matière qui constitue, en autres, ma peinture: le tissu.
Chaque fragment de toiles évoque ainsi un territoire, un territoire fictif déterminé par un découpage aléatoire. Le tracé des lignes frontières évoque la possibilité de déplacer ces fragments afin de mieux les «repayser». Marquant l’évidence du métissage de notre monde, le plus souvent ces territoires de peinture se chevauchent voire se concentrent en un même point. Les deux ouvertures vitrées de l’espace créent des reflets qui permettent au regardeur de se lire avec les propositions picturales. Par conséquent il est invité à rentrer dans le «tableau».
L’étranger du dehors questionne notre rapport à l’autre et met en évidence l’importance de la géographie dans notre vie. Savoir appréhender notre monde, être de plein pied dans son existence, trouver son centre de gravité: c’est de cela qu’il s’agit à travers cette mise en situation de la peinture.
Marion Franzini
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