Une logique de production modulaire et adaptative est à l’origine d’un ensemble de formes en bois polychromes interdépendantes et connectables. Celles-ci sont produites en série et leur nombre augmente au fur et à mesure des projets. Chaque espace d’exposition devient l’occasion d’une nouvelle articulation de formes augmentant un vocabulaire formel évolutif.
Une recherche récente sur les îlots de sénescence (ou îlot de vieillissement) en milieu forestier a orienté les projets vers des installations nouvelles, rejouant cette idée d’îlot autonome, transposé dans des espaces urbains. Soulevant des problématiques liées à la sauvegarde de la biodiversité par de nouvelles formes d’interventions de l’homme en milieu forestier, l’îlot de sénescence devient un exemple parlant d’une vacuité choisie, un temps de contemplation. Il prend ici un nouveau sens transposé dans l’espace urbain.
Plusieurs séries de formes simples (cônes, serpentins, ondes, etc..) cohabitent et constituent une installation dansante et mouvante. Cette installation prend la forme d’un chaos de troncs blancs envahis de modules coniques et tubulaires polychromes. Singeant un milieu végétal, ce petit paysage côtoie le réel, s’y frotte tout en s’armant de stratagèmes et de parures trompeuses. On cherche l’origine des choses ou leur fin tandis que lui s’élève en quête de souffle et de palpitement.
Pour La borne, une nouvelle forme matricielle, issue du moulage d’un fût de bois trouvé, est produite en série, constituant un terrain de jeu, une surface d’accueil pour des modules en bois polychromes. Par l’articulation d’un mouvement d’élévation et d’un écoulement, ce petit paysage explore les limites de sa cage de verre.