Quatorze silhouettes, dont quatre bronzes monumentaux, ont été présentées dans le monde entier, de Paris à Abu Dhabi, de Mexico à Shanghai pour l’exposition Universelle de 2010.
Cet été elles se dressent dans la cour et les jardins de La Devinière, à Seuilly, offrant libre cours à l’imagination du visiteur.
L’âme de ces sculptures imprègne les lieux. Un dialogue se crée entre ces enfants de haute stature, parés des racines modernes que sont les empreintes des sols
urbains des cinq continents, et la maison des champs de François Rabelais, lieu d’inspiration pour de légendaires aventures de géants.
Ces étranges personnages peuplant les jardins ne sont pas sans rappeler les créatures issues des songes drolatiques ou les géants de Rabelais accueillant les visiteurs.
Un manifeste artistique autour des droits de l’enfant
La création des Enfants du monde peut être qualifiée de manifeste artistique destiné à sensibiliser sur la question des droits de l’enfant. Pour accomplir son œuvre, le sculpteur est descendu dans la rue à Paris, Berlin, mais aussi Marrakech, Rio, Hangzhou, New Delhi, au Caire… Rachid Khimoune réalise ainsi des moulages d’empreintes urbaines : bitumes défoncés, pavés ou plaques d’égouts.
Derrière le caractère banal d’une plaque d’égout, l’artiste révèle des détails qui donnent un autre relief à ces moulages. Si en Suisse, la plaque de fonte porte les inscriptions Police et Justice, celles de Sidi Bou Said en Tunisie révèlent qu’elles ont été fondues en France ; certaines plaques de New-Delhi sont estampillées London… À Paris, au pied de l’Opéra Garnier, la plaque d’accès au réseau souterrain est gravée de la lyre stylisée dessinée par le célèbre architecte.