Yves Sabourin,
commissaire de projets et d’expositions –
Inspecteur de la création artistique MCC

S’il est remarqué que le textile comme médium artistique a depuis plusieurs années pris de l’ampleur chez les plasticiens c’est évidement pour tout ce que cette matière, qui possède tellement de déclinaisons et d’expressions, véhicule depuis des générations et des siècles entre splendeur de la vie et de la mort entre costume traditionnel et linge mortuaire.
Mais tout cela n’existerait pas sans l’ingéniosité d’artisans et techniciens qui dans chaque pays (dans le sens culturel et non pas politique) ont usé de trouvailles et ont su projeter dans l’avenir des techniques qui s’identifient par des surfaces et des rendus aussi divers qu’il y a de « Cultures » sur un territoire

Pour beaucoup de textiles et malgré une mondialisation leurs techniques sont encore en fonction aujourd’hui. Si tel ou tel artiste utilise tel ou tel tissu, de quelque manière que ce soit, c’est évidement pour toute l’intensité qu’exprime une technique comme la dentelle, le velours, la broderie etc. et, les fibres végétales comme par exemple le lin, le coton, le cactus, l’écorce ou animal comme la soie, la laine sans oublier aussi quelques matière très souvent assimilées aux vêtements comme la plume ou bien encore la fourrure.

C’est de cette « inusable » matière que les artistes se servent et cela depuis que l’art existe ou du moins la représentation humaine, car elle est symbole de pouvoir et d’indentification ethnique sur toute la planète, il suffit de mettre en avant l’importance de la tapisserie et du tapis au XVIIe et XVIIIIe siècle en France sous le règne de Louis XIV et dès les premières peintures le textile «s’exprime» de façon identitaire.
Mais c’est seulement depuis le XXe siècle que le textile devient la matière directe à interpréter un concept artistique.

Information pratiques :
Conférence, mercredi 20 novembre 2013 à17h
Amphithéâtre