L’ancien collège royal de Tours prend le nom de lycée Descartes en 1848. Situé au cœur de la ville, sa réputation d’excellence se fait rapidement connaître, tant par la qualité de l’enseignement (Maurice Halwachs, Léon Brunschicg, Léopold Sédar-Senghor, Pierre Verdier ont appartenu au corps professoral), que par le taux de réussite aux examens et concours. Pour aller à la rencontre de la mémoire du lieu, des fouilles archéologiques sont organisées, accompagnées du traitement du fonds d’archives du lycée (photographies, manuscrits, malle contenant des anciens livres… ). Par ailleurs, la destruction d’un élément architectural lors de la reconstruction d’une nouvelle aile, soulevait la question des liens tissés entre les éléments épars du passé et ceux du présent. L’artiste devait pouvoir restituer au lycée sa juste identité. Eternal Network, médiateur de l’action Nouveaux commanditaires initiée par la fondation de France propose de faire intervenir Patrick Corillon
Trente-huit textes sortis du fond d’une malle fictive réunis au sein d’un agenda scolaire percent le langage administratif et éclairent les espaces fantomatiques du passé. L’artiste rappelle ainsi que la réalité n’est réelle que par sa vertu de se déplacer vers chacun de nous. Elle ne serait sinon qu’une vérité appartenant à quelques uns. Cette édition, offerte aux élèves et aux personnels du lycée, était disponible dans les librairies tourangelles et dans les principales librairies des musées nationaux d’art moderne et contemporain en 2000 et 2001. Le fruit des ventes est venu alimenter le fonds de solidarité de l’école.
L’agenda est disponible au lycée Descartes.