Aucun mot. Et un peu moins de quarante morceaux de monde choisis sans légende et sans-titre. Des escaliers qui ne mènent nulle part.
En coin, les contours d’une forme qui semblent avoir été appuyés par un fusain. Il y a quelque chose d’un blanc sur un tissu ; au centre, quelque chose d’un noir dessine un visage, une plaine d’herbe à mi-hauteur, quelques cercles qui s’étirent presque et ne s’épuisent pas. Les escaliers ne mènent nulle part – pourtant, à l’aveugle, les mirages tiennent de l’accessible. Les objets paraissent grands, bien trop immenses sûrement pour le seul creux d’une main, mais ils restent contenus entre quatre lisières. Ils ne débordent jamais d’un espace fantôme.
C’est flou, et c’est plein ; c’est pluriel, comme un calque de calque changeant subitement de modèle, le transformant alors. Des fils épais contraignent la lévitation. Des pans de murs absorbent les figures. Une béance avale une architecture. Cela passe pour des spectres, ce qui vient se greffer à une première image.
Des plis prennent en charge ce qui inspire et ce qui expire à l’intérieur des cadres. Sans que jamais rien ne déborde. La lecture est autre.
L’œil ne peut faire autrement : est immédiat le tout d’une photographie. Ce sont, simultanément, les bords, le coeur et les détails de clichés qui s’offrent.
Découverte des collections ethnographiques du Musée
Le musée de la vallée de la Creuse dispose d’une collection ethnographique, caractéristique des arts et traditions populaires. Vieux outils faisant référence aux maçons de la Creuse, vannerie et autres bonnets d’âne ont suscité un vif intérêt chez l’artiste. Cette découverte s’est ensuite traduite par un travail photographique aboutissant à la réalisation de plusieurs oeuvres.