L’exposition collective Illumini réunit sept jeunes artistes-étudiants ou récemment diplômés d’écoles d’art au sein de l’Église Saint-Étienne à Beaugency, au cœur de la région Centre-Val de Loire.
Les artistes exposés se sont rencontrés à l’occasion d’une résidence nocturne organisée par Association Extensible dans le village de Lestiou.
Ils ont travaillé ensemble durant un mois de nuit, à l’issue de cette résidence ils ont présenté leurs recherches menées sur place dans deux expositions témoins, à Lestiou et à Orléans dans l’Espace Le Bol au 108.
Ils se réunissent à nouveau, sur l’invitation de la commune de Beaugency, pour une exposition, en l’Église Saint-Etienne, placée sous le commissariat de Marty de Montereau.
La projection, la luminescence et le surgissement sont les leitmotivs de cette exposition qui réunit la diversité des propositions de chaque artiste autour de la possibilité d’une présence narrative qui appelle le spectateur à se perdre dans l’ambiguïté des signes qui lui apparaissent.
Ces apparitions constituent un récit ambivalent qui interroge sur la nature de ce qui nous fait face, entre langages sans syntaxe, coutumes étrangères, symbolismes incertains et formes indéterminées, c’est dans la multiplicité des lectures potentielles et le désordre des interprétations qui s’ouvrent à nous que Illumini se dessine entre ombre et clarté.

Les artistes
Émilienne Alcover
diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2015
Revendiquant la réjouissance immédiate dans le processus de création, c’est avec spontanéité et alacrité qu’Émilienne Alcover dessine les contours d’une peinture sans concessions qui juxtapose des couleurs Pop dans des compositions de motifs ambivalents oscillants entre évocation des expressions de l’art primitif et détournement de la signalétique contemporaine.

Camille Benarab-Lopez
étudiante à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris
Interrogeant le ciel dans sa plasticité et comme territoire de mythologies, Camille Benarab-Lopez confronte ses méconnaissances scientifiques et ses incertitudes spirituelles à sa capacité en tant qu’artiste de capter et de s’approprier certaines matérialités que lui offre son sujet pour mieux s’y projeter. Spécialisée dans les techniques de l’image imprimée, elle met en tension ses observations portée sur l’apparition lumineuse comme phénomène physique ou comme chose ineffable et la couleur-matière, réalité technique dont elle dispose pour s’en emparer.

Éva Bergera
diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy en 2013
Fascinée par la monstruosité contemporaine manifeste incarnée par les victimes volontaires de la chirurgie plastique, Éva Bergera figure au travers de sa peinture une espèce de beauté qui dévie, rattrapée par des exigences esthétiques illusoires et abîmée par les instruments de l’artificialité rédemptrice. Elle traite ses toiles en laissant glisser la surface picturale vers une chute dramatique, en employant des solvants qui diluent les figures et attaque la peinture en son corps.

Morgane Porcheron
étudiante à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris
Inspirée par les infrastructures et les objets usinés, Morgane Porcheron détourne le processus de fabrication industrielle en se réappropriant les formes produites au travers d’une pratique du moulage et de la sculpture. Les approximations de l’artisanat qu’elle impose alors à ces répliques trahissent leur apparence de standard et révèlent leur unicité.

Sabina Kassoumova
diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy en 2014
Développant un corpus de films documentaires qu’elle présente dans le cadre d’installations multimedia, Sabina Kassoumova, originaire de Moscou, est retournée en Russie en 2012 dans le but de rencontrer ceux qu’elle avait perdus de vue depuis son exode. C’est au cœur des territoires de son enfance qu’elle progresse la caméra à la main, prêtant l’oreille et l’objectif à des témoins de son passé qui nous narrent des histoires de vies, des rumeurs et partagent leurs opinions. Sabina Kassoumova fait ainsi de ce qu’il reste de son passé le territoire pour une démarche artistique dominée par une approche anthropologique.

Adrien van Melle
étudiant à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris
Adrien van Melle développe une œuvre narrative dans laquelle la fiction permet l’introspection. Ses photographies sont le support de réalités embarquées dans des narrations brèves et suggestives. Semblant créer de toutes pièces les captures d’écran d’un film imaginaire, Adrien van Melle emprunte la réalité des images à ses propres expériences qu’il augmente de textes amenés comme des sous-titres. Le spectateur est confronté à un point de vue ambigu, mélange d’autobiographie et de récit fictif.

Sébastien Souchon
étudiant à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris
Sébastien Souchon envisage la vie comme une histoire drôle comprenant un récit attachant qui glisse doucement vers une chute cocasse et attendue. Mélangeant les genres (poésie, calembours, art conceptuel, illustration, installation) dans le but de produire un foutoir de références et d’associations d’idées qui jouent chacune à leur façon la corruption d’une raideur instituée, l’artiste joue pour sa part une séduction auto-sabotée par le retour régulier à un registre potache.

Informations pratiques
Horaires d’ouverture :
lundi, mardi, jeudi et vendredi : de 14h30 à 18h30
mercredi, samedi et dimanche : de 10h à 13h et de 14h30 à 18h30

Contacts
Association Extensible : associationextensible@gmail.com http://associationextensible.tumblr.com/

71 avenue des Ternes 75017 Paris
Sébastien Souchon 06 50 06 97 40
Sabina Kassoumova 06 43 47 22 16
Adrien van Melle 06 73 60 52 86

Église Saint-Étienne : renseignements (service culturel de la ville)
02 38 44 59 34