Dans cette exposition utopique auto-prophétique, nous rendons visible une diversité de technologies qui nous interpellent et nous rappellent que ces dernières peuvent être aimables, appropriées à nos contextes et à nos besoins divers, et ré-appropriables de diverses manières selon les publics et les espèces à qui elles s’adressent.
Face à la monoculture numérique des technologies *fast-food* (Google, Amazon, Meta, Apple, Microsoft et consorts) que l’on nous oblige à consommer à l’école, au travail, dans nos familles, il est bon de se rappeler qu’il existe aussi une technodiversité composée de technologies de pointe, artisanales, ancestrales, lentes, de proximité, régionales, décroissantes, non contaminantes, sophistiquées, de basse intensité.
Un chatoiement de saveurs, couleurs et matières qui stimule nos imaginaires et qui, tout à la fois, répond à nos besoins communs de façons inhabituelles, nous permet de voyager dans le temps et l’espace et de documenter nos façons de faire et nos mémoires collectives, ou encore nous permet d’exp(l)oser ce qui est difficilement visible ou ce que l’on voudrait soustraire à notre regard et à notre réflexion critique.
La créativité, l’à-propos et la durabilité sont des valeurs qui ont toujours primées au sein des technologies développées par nos ancêtres et nos grands-parents. De nos jours, elles continuent à être implémentées au travers de détournements inventifs ou de créations nouvelles, elles pimentent nos vies quotidiennes dans leurs aspects aussi bien ordinaires qu’extra-ordinaires. Elles se trouvent tout autour de nous, ici et là-bas : il suffit de lever la tête du smartphone et contempler un peu l’horizon pour commencer à les voir pointer le bout de leur nez.
Cette exposition est une invitation à traverser le miroir et vous projeter dans des futurs possibles où les technologies seraient à nouveau nos amies, au service du bien vivre ensemble, entre humains et autres espèces. Les personnes, collectifs et communautés qui les développent construisent les infrastructures technologiques dont elles ont besoin et le font en pensant à leur impact et à leurs conséquences, depuis la chaîne d’extraction des minéraux, jusqu’à leur production, réparabilité et fin de vie.
Il y a encore tant de mondes possibles et désirables à créer. Pour y arriver il faut pouvoir imaginer des futurs qui ne soient pas dystopiques, des futurs où jouer à construire nos technologies appropriées et ré-appropriables soit commun et délicieusement banal.
Cette exposition nous rappelle qu’il existe déjà ici et maintenant une multitude de personnes qui les façonnent au quotidien. A notre tour de les découvrir et de nous les approprier !
Spideralex
Court Circuit
Avec la participation de :
Jessy Asselineau (Orléans), Chico et Roberta (Orléans), Collectif Ecosec (Barcelone), Collectif RAM (Toulouse), Quentin Destieu (Cahors), Fieke Jansen (Amsterdam), Chloé Jeanne (Tours), La Labomedia (Orléans), Yann Leguay (Bourges / Bruxelles), Marie Longhi (Pau), Shortwave Collective (Camplong d’Aude / Berlin), Suzanne Treister (Londres), Diane Trouillet & Annlor Codina (Toulouse / Terre Blanque) et Claire Williams (Bruxelles)
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Vernissage mercredi 22 juin dès 18h30 / Finissage + démontage public jeudi 30 juin dès 14h
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Descriptif des oeuvres :
Jessy Asselineau, livret d’exposition en web-to-print et table d’impression et façonnage en libre service
Chico et Roberta, Projet bidon, radeau de transport de données numériques sensibles
Collectif Ecosec, toilettes sèches à compartiments
Collectif RAM, Hotel et piège à insectes, verre soufflé, composants électroniques et imprimés
Quentin Destieu, Refontes, métaux rares issus de composants informatiques refondus en armes préhistoriques, et Fusil à micro-ondes, micro-onde recyclé en arme néo-ludite pour dérèglement de machines électroniques
Fieke Jansen, datawear.it, infographies pédagogiques et ludiques pour lutter contre la surveillance généralisée en milieu urbain, imprimées sur tissu de seconde-main avec encres végétales par Marie Longhi
Chloé Jeanne, NID, macro-photographies de solidifications chimiques
La Labomedia, micro-serveur web DIY
Yann Leguay, MEDIARCHEOLOGY, fossiles numériques
Shortwave Collective, restitution du workshop de fabrication de récepteurs radio DIY
Suzanne Treister, HEXEN 2.0, jeu de tarot et dessins sur l’histoire d’internet et de l’informatique
Diane Trouillet & Annlor Codina, installation inédite développée autour de l’idée de symbiose, bactéries et végétaux
Claire Williams, Spectrogrammes, transcription tricotée de fréquences hertziennes
Au 108 rue de bourgogne à Orléans
Entrée gratuite
Bar et petite restauration sur place
Ambiance conviviale
Plus d’informations : https://labomedia.org – https://www.humantechdays.fr/
Un événement organisé par la Labomedia en connivence avec la Fabrique des Usages Numériques de Tours et l’Antre Peaux de Bourges à l’invitation du Conseil Régional Centre-Val de Loire dans le cadre des Human Tech Days, L’Humain (et la biosphère) au cœur de la société numérique, le tout en collaboration avec d’autres structures de la région : Le108, Radio Campus Orléans, L’ESAD, La Fun, L’Antre-Peaux
Infos pratiques
Horaires d'ouverture
Ouverte tous les jours de 14h à 20h - entrée libre
Prenez rendez-vous pour une visite guidée personnalisée, en individuel ou en groupe :
0238624831 / morgan@labomedia.org
Tarifs
Entrée libre