Reprenant le titre de son installation centrale, l’exposition Extra Ape de l’artiste Marie Hendriks met en scène, sous une forme narrative, les thèmes de l’exotisme local, de la vanité et du miroitement mensonger, notamment à travers la figure de la singerie.

Sous des palmiers chamarrés en patchwork, deux grottos accueillent chacune une boucle vidéo. Une première séquence montre un homme en robe de chambre, seul dans son abri de jardin surpeuplé de figurines de singes. La caméra avance doucement vers lui et le dévoile au spectateur, se mirant sur la surface de l’écran noir de son ordinateur : le vieil homme se voit en Confucius.

Dans un registre extravagant, la seconde séquence n’est pas sans rappeler les contes de Charles Perrault. Une belle jeune fille, chaussée d’escarpins-bananes, vient rejoindre au mirifique pavillon chinois du parc de Sanssouci à Berlin un gorille vert qui se rêve en Ringo Starr.

L’intérêt de Marie Hendriks pour les « folies » architecturales l’emmène à ramifier ce projet en imaginant une allégorie supplémentaire se déroulant à la Pagode de Chanteloup à Amboise.

Extra Ape est une proposition malicieuse qui dupe nos systèmes de valeurs, teinte d’angoisse le risible et fait flirter le grandiose avec le saugrenu.