Depuis 2003, le Conseil départemental organise l’exposition « Jeunes talents » afin de promouvoir de jeunes artistes Loir-et-Chériens prometteurs. L’occasion pour eux d’aller à la rencontre du public et de faire découvrir leurs œuvres. Le jury, composé de l’élue en charge de la culture et de professionnels des arts plastiques, a désigné cette année trois lauréats aux univers très différents :

Marlène RENAIRE, Plasticienne

Cette jeune artiste de 28 ans réside à Fontaines-en-Sologne. Elle a suivi entre autres une formation aux arts plastiques.

Elle a déjà réalisé plusieurs expositions en France dont le salon international des jeunes talents d’arts plastiques à Mantes-la-Jolie, le salon international d’art contemporain à Nantes, le salon Business Art à Paris ainsi que le salon d’Automne de Paris auquel elle a pu participer grâce à son Grand Prix du Salon international des jeunes artistes plasticiens obtenu en 2013 et en 2016.

« Mon expression plastique, à dominante figurative, traduit ma vision du corps, de l’humain, comme représentation de notre existence contemporaine. Le corps dans tous ses états, défiguré, fragmenté, hybridé. Un état qui découle du vécu, empreint du monde dans lequel nous vivons. La folie, dans son sens large, est une grande source d’inspiration. C’est un thème récurrent dans mon travail, que j’aime explorer. Les idées de Jean Dubuffet m’interpellent et la notion d’art brut inspire mes travaux […] Je travaille principalement l’aquarelle, qui est souvent mon point de départ, ma perspective du réel, et la vulnérabilité de mes portraits en grande partie féminins. Puis j’aime détourner, m’approprier les matières, ce qui définira mon travail final de technique mixte  »explique Marlène Renaire pour présenter son travail.

 Vanessa LAMORLETTE-PINGARD, photographe

Photographe de 34 ans, elle réside à Mer et a suivi une formation de photographie professionnelle puis a obtenu le concours de Technicien Territorial Spécialité Artisanat et Métiers d’Art.

Elle a déjà exposé ses travaux photographiques dont les plus récents sont, en 2017, « EpiDerme », « Frontières et corps » et « Exode ». Elle a également reçu des distinctions telles que le 1er prix du Critérium National Jeune de la Fédération Française de Photographie et le 10e prix au Grand Prix d’Auteur du festival off d’Arles (2004).

Pour cette exposition « Chemin d’exode », d’Auxerre à Tendecourt, de l’Yonne aux Ardennes, elle revient sur les pas de son grand-père et de sa famille qui ont quitté leur domicile le 11 mai 1940 à l’annonce de l’arrivée des troupes allemandes.

Elle décrit sa démarche artistique :  « Ma démarche s’appuie principalement sur une réflexion autour de la temporalité, de l’être, de sa place dans l’espace et de sa perception […] Fascinée par le détail et sensible à la matière, après une pratique assidue de la photographie argentique, mon travail se développe autour d’un outil numérique qui en serait une transposition et s’en imprègne largement dans la démarche. Ma photographie peut avoir quelque chose d’ambivalent, elle répond autant d’une approche disciplinée qu’empirique, à la fois intimiste et dans le même temps modelée par une vision symbolique et universelle. »

Nicolas de la Iglesia, artiste peintre  

Cet artisan d’art de 35 ans réside à Saint-Claude-de-Diray. Titulaire d’un bac pro en peinture, aménagement, finition, il a également un brevet des métiers d’art.

Depuis 10 ans, son parcours artistique est ponctué par des expositions et sa participation à des concours de peinture en plein air (Villedomer, Montbazon, Montrésor, Bléré). Il a obtenu plusieurs récompenses au concours annuel de peinture en plein air de Montbazon : le 1er prix du public et du jury en 2014 et le 1er prix du public en 2016.

« Je peins le plus souvent sur le motif. C’est pour moi une manière de dire que notre environnement est beau et qu’il suffit de prendre le temps de le regarder pour l’apprécier. C’est aussi un pied de nez à la barbarie et une résistance à notre société où l’on fait l’apologie du consommable, de la rapidité et du paraître. Ainsi en me rapprochant de la nature, refuge apaisant, je vais à contre-sens de tout cela. Je souhaite également retranscrire une ambiance, être témoin d’un lieu mais surtout transmettre mes ressentis. J’espère offrir aux spectateurs de mes peintures une douce parenthèse. Mes peintures faites sur le vif sur le motif en extérieur, sont des pochades où je fais primer l’émotion sur le réalisme. »dévoile l’artiste au sujet de ses œuvres.