Dès l’entrée dans l’enceinte du lieu, l’occupation verticale de l’espace forme une invitation à regarder le ciel où se déploient les couleurs de ces multiples « étend’arts ».
Après la prolifération des drapeaux nationaux ces dernières semaines et comme en écho aux bannières héraldiques de la rue Jeanne d’Arc, le Campo Santo s’est ainsi pavoisé aux couleurs de l’art, par cette forme antique et universelle qui sous de multiple noms, de l’oriflamme au kakémono, du pavillon à la banderole, continue cette pratique ancestrale d’affirmation de sa personnalité ou de son identité collective. Ici, c’est la bannière de l’art qui porte haut les couleurs de ce collectif d’artistes plasticiens engagés dans la vie de la cité.
Avec la légère brise estivale qui soufflait dans les murs du Campo Santo ce soir, le vent animait ces grandes images, au sens propre de créer une âme, en donnant non seulement une lente vibration visuelle à ces formes originales, mais aussi en produisant ce léger son du bruissement des matières et le grincement aigüe des hampes qui tournent, métaphore sonore du lointain bateau et de sa liberté…
Après « la diagonale du fou » de l’an passé qui proposait une étonnante visite horizontale du lieu au prisme du miroir, le collectif d’artistes orléanais s’offre cette année une occasion méritée de pavoiser pour notre plus grand bonheur artistique.
Texte extrait de l’article de GP pour MagCentre.
Informations pratiques :
Ouvertures tous les jours de 8h à 20h.
Entrée libre