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A partir du vendredi 4 mars à 19h Nadine Lorin & Francis Lorin : duo voix et guitare
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Blanche, en tailleur noir.
Et d’autres. Femmes, surtout. Pas que. Traces d’identité.
Celle qui permet de passer les frontières géographiques, attestant la conformité du portrait papier au visage de chair et d’os ? Celle qui signe l’appartenance à un sang, un peuple, ou une époque donnée? Celle qui s’insinue entre les reliefs génétiquement déterminés de l’humain pour y faire éclore, selon une combinatoire infinie, du semblable unique ?…
Mais, silence.
Visage épaule ruban.
Derrière l’écran ajouré, luire.
Ce qui, gardé secret par la frontière vibrante de la peau et le miroir des yeux, déborde par intermittence.
Du chaud. Du froid. Identité d’ombre et lumière. De tendresse comblée ou déçue.
Chair rêvée, dite par ses mues de soie, de papier, d’encre.
Et les visages, souvent, sont «ailleurs », démontés.
À part. Alors les dos, les gorges, les hanches, les à-peine-là s’animent, l’air de nous voir les voir.
Quel corps a traversé le cocon de dentelle ?
Les éphémères palpitent autour de la lampe-robe.
Ligne tissée, nattée, rabattue sur elle-même jusqu’au labyrinthe, jusqu’à l’espace, jusqu’au volume, enfin.
Ajustée, elle lévite, épousant le passage avec précision et délicatesse.
Délimitant l’absence.
Faiseuse d’enfance, mangeuse d’enfance, la Robe ; tissant le rêve au rite, au temps, elle reste.
Et nous ?
Enveloppes-trajectoires.
Chrysalides.
Ou courants d’air.
par Marie Belorgey
Après de nombreuses années consacrées à la peinture Sophie Domont s’initie en 2003 à la gravure avec Mireille Baltar à l’ADAC. C’est une révélation et la suite logique de son travail. Depuis elle n’a de cesse d’en explorer toutes les possibilités.
En 2009 elle crée un atelier de gravure au sein de l’association AVI à Fécamp.
Elle a intégré en 2010 l’atelier de gravure de la Cité Internationale des Arts à Paris.