Chaque ville possède ses histoires, ses légendes et son bestiaire : les chiens d’Orléans, les chats de Beaugency, les ânes de Meung-sur-Loire…
Nos villes regorgent de sculptures et détails représentant, évoquant ou réinterprétant des figures animalières. Trois artistes aux parcours et formations différents sont réunis pour ce «bestiaire ligérien» : Florin Codre, Jean-François Maubert et T.Léo.
Plus qu’un simple thème animalier, cette exposition propose au regard du passant la vision artistique d’animaux, parfois inquiétants, évoquant un mouvement, seuls ou en nombre, faisant appel à notre imaginaire ou à la mythologie
T.Léo vit et travaille en Touraine où il est né. Il utilise dans ses propositions artistiques plusieurs supports et techniques : dessin à l’encre, sculptures composées de différents matériaux et quelques fois, le détournement d’objets de consommation. La forme change mais le fond se situe le plus souvent entre symbolisme et expressionnisme.
Les sculptures installées dans le théâtre de verdure simulent une invasion ou une fuite de créatures monstrueuses. Elles font écho aux gargouilles de la cathédrale Sainte-Croix qui empruntent elles aussi aux comportements des animaux et des hommes toute une allégorie fantasmagorique.
Florin Codre (Parvis de la cathédrale)
Florin Codre est né à Brasov en Roumanie en 1943. À la suite de ses études aux Beaux-arts de Bucarest, sa carrière commence à se développer en Roumanie et en Italie. Depuis, il expose dans beaucoup d’autres pays dont l’Allemagne, les États-Unis et la France. En 1987, il devient citoyen français. Florin Codre réalise aussi bien des monuments publics avec des thématiques historiques comme des statues équestres, que des sculptures modernes, essais philosophiques ayant pour thème central le temps et la vie.
La sculpture s’intitule Pégase, nom de l’une des créatures fantastiques les plus célèbres de la mythologie grecque, un cheval ailé divin. Cette œuvre est un poème philosophique sur le vol intérieur
Jean-François Maubert (Place du Cardinal-Touchet)
Né en Sologne, Jean-François Maubert a grandi au cœur des grandes forêts, auprès d’arbres centenaires, qui n’ont cessé de l’inspirer. Au fil des années, le bois est devenu un matériau de travail et de création pour ce sculpteur passé par l’école Boulle. Des plus petites sculptures aux plus monumentales, le jeu entre l’espace et le vide, le volume et le mouvement, est devenu le signe distinctif de Jean-François Maubert. Depuis une dizaine d’année, l’artiste s’est attaqué au travail du bronze.
Pour créer Le calculateur, Jean-François Maubert s’est inspiré d’une des Fables de La Fontaine, Le Lièvre et la Tortue. Cette œuvre prend place au sein d’un bestiaire plus large, décliné depuis quelques années par l’artiste où sangliers, hérissons, chevaux, taureaux, phacochères, gorilles et rhinocéros… se côtoient. Les entrelacs propres à cet artiste sont toujours à l’œuvre et tissent de leur légèreté des squelettes expressifs et pleins de vie.