Le vrai travail de ces séries n’existe pas physiquement.
Il existe dans l’imaginaire ; dans l’espace entre les images de références, les souvenirs, les pensées privées du spectateur et les associations et reconstitutions qu’il fait lui-même.
A la base, ce travail s’intéresse à l’épisode de la photographie historique qui a été souligné par la période de l’expansion coloniale.
Cette approche analyse le rôle qu’a joué la photographie dans l’architecture de la pensée racialisée.
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Archival Impluse prend son nom de l’idée d’Hal Foster qui pense que par la confrontation des archives, de nouveaux systèmes de connaissance peuvent être créés.
Dans ce cas précis, Ayana V Jackson confronte les photographies de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle des corps non-Européens.
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Comme des expérimentations visuelles, ces images finales visent à prolonger les multiples manières par lesquelles les originaux peuvent être lus : des documents historiques, ethnographiques, anthropologiques, pornographiques, des curiosités, etc.
La démarche d’Ayana V Jackson consiste à identifier les motifs récurrents dans les images originales, les interroger, les interpréter et finalement les reconstruire.
Extraits du texte publié dans le catalogue Ayana V Jackson, archival impulse & poverty pornography, éditions baudouin lebon et gallery Momo, 2013.