Le texte fourni par les auteurs :

Qu’est-ce qu’on va bien pouvoir foutre à Orléans ?

Qu’est-ce qu’on peut bien foutre à Orléans ?

Qu’est-ce qu’on y fout à Orléans ?

Cette jeune femme a joué un rôle important à Orléans.

Au nord de la Loire (rive droite) se trouve une petite butte (cote 102 au pont Georges V, cote 110 à la place du Martroi) qui monte légèrement jusqu’à la cote 125 à la Croix-Fleury, à la limite de Fleury-les-Aubrais.

« Quoiqu’il arrive, je n’y peux plus rien. J’attends tout d’un événement que je suis incapable d’anticiper. Aussi loin qu’aille mon savoir, et interminable que soit mon calcul, je ne vois pas d’issue qui ne soit catastrophique. La donne est implacable, nous sommes perdants à tous les coups. Nous avons dû le chercher. » (J. Derrida, La carte postale. De Socrate à Freud et au-delà, 1980, Flammarion. p.54).

A nous 2 !

Inversement, le sud (rive gauche) présente une légère dépression autour de 95 mètres d’altitude (à Saint-Marceau) entre la Loire et le Loiret. Situé dans le lit majeur de la Loire, ce secteur est classé en zone inondable.

Donc à Orléans, il y a rien d’autre à foutre que s’aimer.

C’est alors que la ville prend la forme qu’on lui connaît encore.

On va s’aimer à Orléans, en regardant des 45tours.

Orléans !!

La disparition supposée de jeunes femmes dans certaines boutiques de vêtements.

Cette jeune femme a joué un rôle important à Orléans.

Les habitants lui vouèrent dès lors une admiration et une fidélité qui durent encore aujourd’hui.

Vieille putain fatiguée !!!

Du son crade, affreux, et au-delà (tu piges le jeu de mots ?)

Un bon coup de tôle sur la rondelle ! Au-delà d’une tôle ondulée pour mieux voir.

La performance :

Le texte sur la performance :

Le cul dans la bière
Sur la trace de la trace

Récit en 15 points autour de l’intervention de Romaric Sobac pour/dans/devant/hors l’Identité Remarquable.
Orléans, samedi 6 juillet 2013, entre le 4 de la rue du Bourdon Blanc et le 108 de la rue de Bourgogne.

1/ Résister. À tout : l’ennui, la ville, la pression économique et sociale, le lavement anonyme des cerveaux.
2/ Descendre dans la rue et tirer sur tout ce qui bouge.
3/ Ou plus simplement : descendre dans la rue en compagnie de Jacques Derrida et de quelques invités triés sur le volet.
4/ Changer le 45 tours sur la platine.
5/ Rechanger le 45 tours sur la platine (et de manière répétée, chaque jour à la même heure pendant un mois).
6/ Recommander un ouvrage (d’importance) à la lecture tout en écoutant Carole Rivalin jouer du triangle.
7/ Présenter le derridophone, fluidique et intense appareil permettant, entre autres, de partir à la recherche de celui dont on a perdu la trace.
8/ Se dénuder, s’appliquer une paillasse en guise de queue, s’enduire le torse d’épinards récupérés dans une poubelle et s’allonger à plat ventre sur une planche à roulette.
9/ Dévaler le trottoir en roue libre en imitant la course effrénée du raton laveur prenant d’assaut l’espace public.
10/ S’enfuir (sous la douche) et mourir (de honte, celle des autres).
11/ Revenir plus tard parmi les invités comme si de rien n’était.
12/ Faire une bise à Sébastien Hoeltzener en s’appliquant à rebrousser le poil sur la joue avec la langue.
13/ Sur le trottoir du 108, noter la trace du skateboard laissée par l’intervention de Romaric Sobac et son équipée sauvage. En mesurer la pérennité dans les temps à venir.
14/ A faire, plus tard : disposer un élément, entre le 4 et le 108 (plaque, tracé au sol, pochoir de Jacques Derrida…) rappelant le passage de Romaric Sobac et la subtile différance entre l’art et lui.
15/ Ne pas oublier de fleurir la tombe du soldat inconnu en présence de Romaric Sobac.

Yves Duranthon, juillet 2013