Je suis iranien.
Né iranien.
Je suis photographe.
Tireur.
Exilé.
Je suis toujours exilé.
J’ai été contraint en 1983, de quitter définitivement l’Iran.
J’ai alors arrêté d’écrire pour me consacrer à la photographie.
20 ans plus tard, j’ai été abasourdi de retrouver en Syrie l’image que je me faisais de l’Iran de mes grands-parents.
J’ai reçu ce paysage comme un cadeau d’une autre époque.
C’était comme entrer dans un rêve d’enfant fiévreux.
Comme un brouillard qui se dissipe.
Comme un rêve qui prend chair sur les traces d’un paradis perdu.
Le Polaroid 55 et l’épreuve – instantanée, unique et fragile – qu’il laisse m’ont permis de travailler des journées entières aux côtés des artisans syriens sans parler leur langue. Aussi j’ai donné beaucoup de ces épreuves aux syriens que je rencontrais.
Les photographies présentées sont une sélection de celles qui me restent.
Payram
Khosrow Peyghamy, dit Payram
est né en 1959 à Téhéran.
Il vit et travaille à Paris.
Ce photographe iranien, chassé en 1983 de son pays natal par la révolution islamique, développe un travail photographique autour de la fragilité de sa condition d’exilé, de son environnement, qu’il met en parallèle avec la fragilité du médium argentique, notamment du Polaroïd, instantané et unique.
Son travail photographique est présent dans de nombreuses collections publiques (Musée de l’Elysée, BNF…) et privées.
Infos pratiques
Horaires d'ouverture
de 14h30 à 18h30
Fermé le mardi
Tarifs
Entrée libre