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26 janvier 2018

Ontologie du numérique, décembre 2017

Servanne Monjour, Matteo Treleani et Marcello Vitali Rosati ont publié en décembre 2017 un dossier intitulé « Ontologie du numérique« , en accès libre sur la Revue Web de l’Université de Montréal : Sens Public.

Ce dossier est conçu « comme un champ d’exploration des problématiques ontologiques du numérique, dans une perspective résolument interdisciplinaire, accueillant tout autant la philosophie, l’esthétique, les études littéraires, la sémiologie, la sociologie ou les sciences de l’information et de la communication. Des arts numériques à la littérature hyper-médiatique, en passant par les web-documentaires et les jeux vidéo, de nombreux domaines permettent en effet d’étudier ces dichotomies apparemment périlleuses entre représentation et réalité, réel et imaginaire, fiction et documentaire… » (extrait du résumé par les auteurs)

Dans ce dossier, véritable interrogation sur l’être et le devenir de la trans-médialité et du numérique, les auteurs construisent leurs réflexions avec le travail de plusieurs essayistes.

Celui-ci s’articule en quatre thèmes importants, constitués de trois à quatre textes, permettant de constituer une réflexion abordant des réalisations artistiques, des problématiques sociétales ou des enjeux théoriques.

1. Actualités et mutations de la mimésis

Sommaire

Cette première partie interroge l’approche des sciences de la culture par rapport aux humanités numériques. Adriano Fabris aborde la question de la mimésis et de l’impact du numérique sur cette idée philosophique. Pierre Lévy réfléchit au rapport des technologies et des rapports sociaux. Nicolas Sauret se concentre sur la définition changeante des humanités numériques dans le temps. Lia Kurts-Wöste interroge le terme même de numérique et son usage dans la culture actuelle.

2. Fictions et documentaires  : porosités de la frontière imaginaire/réel

Sommaire

Cette seconde partie permet une réflexion plus concrète sur les différences entre réel et fiction. Par exemple, le texte de Sophie Beauparlant, autour du webdocumentaire et de l’approche ludique du réel, interroge notre perception de ces réalisations complexes. Renée Bourassa questionne l’incursion de la fiction dans les réalités contemporaines. Enfin, Miruna Craciunescu met en question  la porosité entre réalité et fiction à travers des plateformes numériques.

3. Approches esthétiques

Sommaire

Cette troisième partie interroge notre perception des œuvres et la médiation entre numérique et réel. Lucie Roy se concentre sur les différences esthétiques entre photographie numérique et argentique, et par conséquent sur les retouches et les manipulations possibles au sein de ces deux approches photographiques. Filip Dukanik se base sur deux œuvres performées (Romeo Castellucci, Anne Imhof) pour interroger l’esthétique de l’abstrait et son ancrage dans le réel. Ariane Maugery condière le réel et le virtuel à travers l’esthétique de plusieurs pratiques plastiques. Éric de Thoisy questionne les évolutions de l’architecture à travers la révolution du numérique.

4. Le « spatial turn » des humanités numériques  : pour un nouvel espace public

Sommaire

Cette quatrième et dernière partie est plus ancrée dans la vie quotidienne, à l’aune des problématiques nuémriques. Marta Boni s’interroge sur les limites de nos perceptions spatiales à travers la géolocalisation. Suzanne Paquet questionne la représentation de la ville dans l’imaginaire photographique, à travers le travail de Steve Giasson. Enrico Agostini Marchese constate l’évolution du livre dans nos sociétés numériques. Marcello Vitali-Rosati s’interroge également sur la diffusion littéraire actuelle, notamment à travers l’imaginaire virtuel et spatial que la littérature numérique peut créer.

Le dossiers est téléchargeable en PDF à cette adresse