Manuel Fernando HERRENO MEJIA, né en 1985 en Colombie, arrive en France en 2010 pour poursuivre ses études en Arts Plastiques et Sciences de l’Art à Paris 1 Panthéon Sorbonne. Il s’investit très vite dans de nombreux projets associatifs et expositions collectives. A partir de 2014, il présente son travail dans divers lieux tels que l’Espace des Arts Sans Frontières (Paris), le 6B (Saint-Denis), le Grand Salon des Art Abordable (Paris), le CPH ART WORKS #2 (Copenhague), la Galerie Racaille (Rouen), Exprime (Rouen), La Factorie Maison de la poésie de Normandie entre autres.

Son travail est une exécution constante du rapport entre l’acte répétitif, la tâche d’artiste et la temporalité, celle-ci est questionnée sur le principe d’un présent en constante fabrication, un phénomène qui n’est que le vestige du passé immédiat et la prémisse incontournable du futur.

D’une manière peu onirique, son travail fabrique une réalité dans laquelle, par le biais de la répétition, on constate que le futur et le passé ne peuvent pas être stables, ils dépendent de chaque geste pour façonner une différence, peu importe qu’elle soit à peine perceptible.

La peinture est prédominante dans sa démarche, une peinture non finie qui donne la possibilité d’y revenir et d’en modifier l’esthétique sans toutefois l’altérer entièrement. C’est par ce ressac que Manuel travaille sur une mise en espace du temps. Sa peinture se laisse modifier en permanence et laisse entrevoir ce qu’il y a derrière par la technique, par la vidéo et par la disposition sur des structures de bois. Les lettres de l’alphabet, leur déformation et déstructuration sont le contenu principal de ses créations, c’est en tant que groupe de formes reconnaissables que l’abécédaire trouve sa place dans sa démarche. Des formes reproduites avec des pochoirs s’y entremêlent parfois associant le tracé des lettres à l’outil pochoir, référence directe à la répétition.

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