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Du 22 Fév au 22 Avr 2013

Périphéries

37 Indre-et-Loire

Images de la marge, de la banlieue et de la zone dans la bande dessinée Franco-belge.

L’exposition Périphérie est organisée en partenariat avec le laboratoire InTRu (Interactions, Transferts, Ruptures artistiques et culturels) de L’université de Tours. Elle s’inscrit dans le séminaire annuel du laboratoire, consacré aux « périphéries ».
Le pilote de cette exposition est Laurent Gerbier, un membre associé du laboratoire InTRu, normalien, agrégé de philosophie et maitre de conférences à l’Université François-Rabelais de Tours.

Pendant 2 mois à La Laverie et au travers d’une conférence, il nous montre une facette un peu différente de ce lien privilégié entre la ville et la bande dessinée, en s’intéressant plus précisément aux représentations de la banlieue ou de la zone, c’est-à-dire aux images des marges des villes que fournit la bande dessinée.
Cette fois ce ne sont plus les villes mais leurs bords, leurs franges, leurs limites que la bande dessinée s’attache à représenter.

Comment donne-t-elle à voir ces espaces déqualifiés, ces no man’s lands, ou ces terrains vagues?
Comment saisit-elle ces zones hybrides ou ces interstices, de quelles architectures les peuple-t-elle, et quelles histoires choisit-elle d’y situer?

blast

Depuis sa naissance au XIXe siècle, la bande dessinée entretient une relation privilégiée avec l’architecture et la ville. Elle a accompagné la révolution urbaine, et elle a produit, en même temps que la photographie et le cinéma, les images qui permettaient d’apprivoiser la ville moderne, ses dimensions extravagantes, ses constructions gigantesques, ses circulations enchevêtrées. Parce qu’elle était elle-même en train d’inventer de nouvelles manières d’occuper et de structurer l’espace de la page, la bande dessinée a fonctionné comme un sismographe involontaire enregistrant chaque soubresaut, chaque mutation de l’espace humain que produisait l’évolution des villes.

De nombreuses études ont été consacrées à ces liens particuliers entre urbanisme, architecture, et bande dessinée, liens qui ont également fait l’objet de plusieurs expositions : par exemple l’exposition Archi & BD, la ville dessinée organisée à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine en 2010, ou plus récemment l’exposition Mangapolis, la ville japonaise contemporaine dans le manga, co-produite par trois institutions (la Maison de l’Architecture de Poitou-Charentes, la Maison de l’Architecture et de la Ville de Lille, et la Cité de la Bande Dessinée et de l’Image d’Angoulême) qui l’ont successivement accueillie d’avril 2012 à janvier 2013.