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Du 18 au 19 Avr 2014

Vernissage : 18 Avr @ 16h00

Itération, Quentin Aurat

Catégorie :

45 Loiret

L’exposition Itération offre la possibilité de découvrir une partie du travail d’un jeune artiste récemment diplômé de l’école Supérieur d’Art et de Design d’Orléans.

En mettant en avant l’artiste Quentin Aurat, la Véranda joue pleinement son rôle de lieu expérimental, initiateur et prospectif.
« Itération : Action de répéter la même action sur tout ou un ensemble, ou résultat de cette action. »

Quentin Aurat crée des dispositifs. Que la finalité soit une installation, une vidéo ou une performance, tout commence par la mise en place d’un dispositif. Ces mécanismes analogiques ou numériques répètent sans cesse des expériences d’inversion ou de torsion des médiums convoquées dans l’œuvre. Cependant, chez Quentin nous observons des répétitions toujours dissemblables, c’est l’expérience qui est répétée, non le résultat. Comme un coup de dés rejoué indéfiniment.

Dipôle est une installation qui génère du son à partir d’une plaque de tôle mise en vibration par un système électromagnétique.
dipole
Ce mécanisme génère rétroactivement la bande son d’un film muet mettant en scène cette même plaque. L’artiste renverse le rapport communément admis entre le son et l’image.
Ici, le son acquiert une matérialité tout d’abord grâce à la production physique du son puis par la présence spatiale du dispositif. L’image n’est plus qu’une trace.

Récursion est une performance consistant à rapprocher un micro électro magnétique d’un écran d’ordinateur qui lui-même retranscrit en image le son enregistré.
recursions
Ici, Quentin inverse le son et l’image à travers les canaux numériques puis il malmène son système par la force électromagnétique, un procédé qui peut endommager physiquement l’ordinateur.

Interpolation est une vidéo expérimentale.
aurat

Quentin Aurat utilise un logiciel d’interpolation d’image pour créer un très long ralenti à partir d’une vidéo de 25ips. Le logiciel est alors obligé d’inventer les images entre les images. A l’instar des travaux du milieu du XIXème siècle de Etienne-Jules Marey sur la décomposition du mouvement grâce à la chronophotographie, où le chercheur utilisait la machine comme élément d’observation objectif, l’artiste donne à la machine une subjectivité.
Sengthe Vanh Bouapha,
Chargé de programmation

Quentin Aurat, né en 1990, vit et travaille à Orléans.
Artiste plasticien, graphiste et musicien, il obtient son DNSEP avec les félicitations à l’école Supérieure d’Art et Design (ESAD) d’Orléans en 2013.
Ses recherches questionnent les confrontations entre son et image, corps et instrument, mouvements de la nature et de la machine, l’interaction entre ses mécanismes bruts et les éléments sensibles.
Il mène à bien ses expérimentations grâce à la diversité des médiums utilisés tels que la vidéo, la performance, l’installation, le dessin ou par le biais d’outils numériques.

En 2011, il remporte un premier prix pour Autoportrait ­- Quentin Au Rat, au festival de vidéo de Beaugency (45) et un second au festival de vidéo de Bratislava. Il obtient une résidence à l’Astrolabe d’une semaine en 2011 et réalise de nouveau une performance audio­visuelle pour la sortie du livre Ligatura en 2013.

Quentin Aurat travaille régulièrement avec l’artiste Émilie Pouzet.
Ensemble, ils exposent l’installation Ombre à air à l’ESAD d’Orléans et à Main d’Œuvre (Paris). Ils ont également présentés la performance Jack-Duo à la Galerie Plateforme (Paris), à la biennale de WRO 2013 (Pologne), ainsi qu’à Emmetrop (Bourges).
Enfin Quentin Aurat participe à la création du collectif 63,2°. Le collectif a été diffusé à Bruxelles à la Artpotheek ainsi qu’à Tours avec l’aide de l’association Mode d’emploi.

Le travail de Quentin Aurat est au cœur d’une problématique actuelle qui confronte les outils numériques et analogiques. Questionnant réciproquement leurs inscriptions dans l’installation, la performance et la vidéo.

« Dans la mesure où l’audition et la vision sont naturellement séparées par nos sens, prétendre à la réalisation d’une fusion entre image et son semble être une opération délicate qui passe avant tout par l’interprétation de correspondances, comme une lecture plastique de la musique. »

Quentin Aurat, Extrait du mémoire pour le DNSEP 2013.

Informations pratiques :
Exposition du vendredi 18 avril 2014 de 18 à 23h
au 19 avril 2014 de 12h à 16h.

Pour en savoir plus, consultez les documenst en pièce jointe