Pour la quatrième année consécutive la Maison de la Culture ouvre son cinéma à Bandits-Mages et à l’École nationale supérieure d’art de Bourges. Occasion d’instaurer dans le lieu solennel de la salle de cinéma une programmation de films aussi singuliers qu’incontournables. Cette année, répondant à une thématique portant sur la transmission, Érik Bullot, cinéaste, enseignant à l’École nationale supérieure d’art de Bourges, a composé un nouveau programme intitulé Transmettre, promettre à destination des étudiants et de tous les curieux cinéphiles.

Un verre est offert à l’issue de chaque séance.

TARIFS
• Tarif plein adulte : 7,60€
• Tarif moins de 18 ans, étudiants, adhérents MCB°, adhérents Bandits-Mages : 5€
• Tarif spécial programmation étudiants de l’ENSA Bourges : 4€

CONTACTS, INFORMATIONS
Bandits-Mages : 02 48 50 42 47 (coordination@bandits-mages.com)
MCB° : 02 48 21 29 44 (b.piederriere@mcbourges.com)

AUTOUR DE LA PROGRAMMATION

Le cinéma a longtemps été pensé comme une langue universelle, une forme d’espéranto visuel, susceptible de transcender les nationalités et de propager savoirs et affects par un jeu d’associations d’idées et de relations dialectiques entre les images. Au sens à la fois technique et spirite, à mi-chemin de la magie et de l’épistémologie, le médium cinématographique offre au spectateur un accès au monde indifférencié. À cet égard, la puissance du cinéma semble participer d’un vœu d’émancipation au diapason des utopies politiques qui ont traversé le vingtième siècle sur la base d’une libération graduelle de l’espèce humaine.
Si le terme de transmission signifie céder un bien ou un héritage, il exprime également le fait de relier des énergies, des sensations, des informations, qu’il s’agisse d’émissions radioélectriques, de services de renseignements, d’archivage et, plus généralement, de pédagogie. Qu’en est-il de la vocation du cinéma à travers ses avatars contemporains ? Une communauté est-elle encore à venir ?
Ce programme se propose d’instruire la relation entre transmission et promesse à travers quelques films classiques et modernes qui évoquent la mémoire d’un peuple (Sayat Nova), la lecture comme émancipation (Fahrenheit 451), les paradoxes de la pédagogie (En rachâchant, Zéro de conduite), les relations familiales distendues ou perdues (Le Bonheur, Le Goût du saké), la violence du lien social (Elle est des nôtres) et le déchiffrement communiste du monde (L’Homme à la caméra).
Erik Bullot.