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Du 26 au 28 Sep 2014

Vernissage : 26 Sep @ 16h00

30 ans, Encore là

18 Cher

Organisé par :

Antre Peaux - Bourges

Adresse :

26, route de la Chapelle 18024 - Bourges

30 Encore là !

1984/2014, Houa Houa Hou* 30 ans !

Here we are ! Super modern world*.

Les petits agités*, Les rebelles qui marchent libres dans la rue*, les Fortes têtes*, les Rock alternos 80’ ont grandi.

Les vieux de La jeunesse emmerdent le FN*.
Les vieux de la jeunesse ont gardé un des caps possibles avec rage et passion. Des Mégatonnes de sons, d’images, de formes et d’idées, de rencontres de tous poils et de projets “ouffs” sont passés sous leur pont auto-construit Sur la zone*.

30 ans sur le tarmac de l’art et des cultures indés. Ici. Contre vents et marées. Couleurs sur Paris*.
30 ans et toutes ses dents pour continuer à Mordre au travers* dès qu’on entend Interdit aux chiens*.
30 ans comme un éclair continu, bruyant, made in Les enfants d’Cayenne*, comme un frénétique Pogo d’enfer* fait d’acharnements Shalala* et d’engagements Houlala*.
Parce que ça nous plaît*. Notre liberté consiste à augmenter celle des autres.
30 ans qu’Ainsi Squattent-ils*, les étoiles dans vos yeux.
30 ans à ne pas être un quota freak, mais être freak. Portant fier des identités fluides insaisissables.
Depuis 1984*

30 ans de rencontres artistiques déterminantes, de compagnonnage avec des artistes ovnis, de communauté avec des faiseurs de mondes troublants, de visions sensibles à vif génératrices de sens.
30 ans à se frotter aux les pépites in-trouvées des trésors undergrounds.
30 ans d’excitation, depuis l’extrême ailleurs émancipateur jusqu’aux sublimes proximités fertiles.

L’association Emmetrop va enquiller sa quatrième décennie de modeste architecte de micro-mondes, de micro-politiques, de micro-projets, de micro-révolutions post « post » alternatifs.

Les champs artistiques au cœur du projet mené par Emmetrop depuis trois décennies [Les musiques actuelles et expérimentales, l’art contemporain, les cultures urbaines, les arts de la rue et du cirque, la danse, la performance, le théâtre, …], sont autant de tentatives au-delà des limites, au-delà des genres et des catégories, pour ouvrir ce fameux partage du sensible. Plus qu’une plate- forme d’expérimentation, la politique menée par Emmetrop consiste à être en bordure du sens, dans un sens d’extrémité, comme si ces champs n’étaient précisément rien d’autre que ce bord, cette frange ou cette marge, à partir des quels penser le monde, des mondes, redevient possible.

Au tout début des années 80, pour les jeunes punk-antifa-étudiants d’art-artistes-musiciens, changer la vie, cultiver des mondes ensemble en passait par Faire. Fabriquer la Maison.
« Bases secrètes » pour abriter des univers-désirs fragiles et non marchands. SLF, sans lieu fixe, nous avons « occupy » avant l’heure et grandi frichistes. Nous nous sommes autoproclamés porteurs d’autres histoires à partager, d’autres visions à défendre et d’autres expertises à légitimer. Une génération activiste, vivante et debout grâce aux délaissés des restructurations urbaines et industrielles. Le non-valide architecturale voué à la démolition, «terres vagues, vaines et sans maître» nous ont construits et préservés de la contamination de la vitesse et de l’obsolescence programmée.

La Friche, L’antre-peaux, s’est inventée « step by step » à partir d’un patrimoine bâti mineur « sans qualité », un patrimoine invisible. Un pas après l’autre, inventer au quotidien un territoire flexible, perméable à d’autres savoirs-faire, d’autres manières d’être collectivement et individuellement au monde, d’autres questionnements en marche, d’autres sens du commun.

Résister prend du temps, demande souvent une mise aux normes administrative et structurelle à marche forcée, vous met en grand danger de standardisation des désirs, de décélération de la quête de l’émancipation partagée, de pertes des repères sédimentaires constitutifs par voisinage mimétique avec les flux dominants, ces briseurs de rêve.

En 2014, la Friche se révèle comme une emblématique boite à outils, productive, décomplexée; une prairie pour penser, un chantier permanent. Ce château de cartes hybride, nous le questionnons collectivement, conceptuellement, opérationnellement,… déconstruisant -tant qu’il en est encore temps- nos certitudes et nos dépendances pour rejouer à l’infini l’interaction des multiples et des doutes.
Chaque jour, tracer ou retrouver des chemins de traverses pour que vivent partout dans les capitales, les villes et les villages, les quartiers et centres urbains, à la campagne comme à la montagne, une création contemporaine. Pour peu qu’elle soit ouverte, plurielle, exigeante et appropriable par le plus petit et le plus grand nombre de gourmets gourmands d’idées, d’initiatives et de cultures vivantes. Forces vives qui grouillent de créativité, dans les hors champs discrets, loin des autoroutes des prêt-à-penser, prêt-à-consommer pour tous. Prêt-à- ce-que-rien-ne-change-jamais!

Signe de bonne santé, Emmetrop a développé une réelle capacité à faire régulièrement sa mue. Chercher la peau sous la peau.
Se doit de faire place aux aspirations d’une équipe qui n’a de cesse de se renouveler.
Se doit de fusionner avec les générations successives d’opérateurs qui ont fait et font sa richesse, sa pertinence.
Se doit de regarder le présent avec les yeux de demain.
Se doit d’aller au-delà de son histoire, des expériences accumulées par ses membres fondateurs.
Se doit de transmettre dynamiquement, non pas seulement les outils d’intervention, les clés de fonctionnement, les cahiers des charges, les missions professionnelles. Mais avant tout, un immatériel héritage, fait de consciences urticantes libres et métissées d’une éthique critique et d’une attitude intellectuelle prospective, sans dévoiement.
Donner le souffle aux relèves pour qu’elles fassent de leurs handicaps, ces particularismes particuliers, des forces motrices. Pour encore et toujours, crier dans les silences des déserts les poésies indéprogrammables :
« Toute licence en art* »
« L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art.* ».

30 ans : Rage de raison*. Continuons fier, cette Existence saine*. Stop au Blues intestinal*.
Tout reste à faire….toujours!
Alors! Kick your ass*! Prenons ensemble des forces pour ouvrir cette quatrième décennie d’Emmetropie.
Place à la fête, à ce pas pareil festif anniversaire « 30 Encore là »
Oui, Oui! On est encore là. Prêts à foutre le souk et tout le monde est cor-da*.
Demain comme hier, y’aura pas d’arrangement*, Riot and dance* au programme.
On se fait monter l’aïoli* les 26 27 et 28 septembre….
C’est Emmetrop motivé* à fond et des artistes complices de toujours qui vont Envoyer La dose*.

Erik Noulette – Août 2014

Note 1
Les parties de ce texte qui sont en italique sont extraites des chansons :

(*) Houa Houa Hou – Les Wampas (*) Super modern world – Burning Heads
(*) Petits agités – Béruriers Noirs (*) Les rebelles – Béruriers Noirs
(*) Fortes têtes- Les Garçons Bouchers (*) La jeunesse emmerde le FN – Béruriers Noirs
(*) Sur la zone – La Souris Déglinguée (*) Couleurs sur Paris – Oberkampf
(*) Mordre au travers – Virginie Despentes (*) Interdit aux chiens – OTH
(*) Cayenne – Parabellum (*) Pogo d’enfer – Les Garçons Bouchers
(*) Shalala – Les Wampas (*) Houlala – Ludwig Von 88
(*) Parce que ça nous plaît – OTH (*) Ainsi Squattent-ils – Béruriers Noirs
(*) 1984 – Ausweis (*) Rage de raison – BB DOC
(*) Existence saine – Les Cadavres (*) Blues intestinal- VRP
(*) Kick your ass – Lucrate Milk (*) On est encore là – NTM
(*) Pas d’arrangement & Monter l’aïoli – Massilia Sound System
(*) Riot and dance – The Brigades (*) Motivés*- Zebda
(*) Envoyer la dose – Métal Urbain

Note 2
(*) «Toute licence en art» André Breton
(*) «L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art.» Robert Filliou

Information pratique

Tarif
*Pass 3 jours : 15€ – **adhérents : 10€
*1 jour : 7€ – **adhérents : 5€

*Préventes Emmetrop, Moxity, Lalune Noire, FNAC
**Préventes uniquement Emmetrop

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